Le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance ( CLSPD )
Présidé par le Maire, composé de représentants des services de l’État, du Parquet, des Collectivités territoriales, et d’associations compétentes, le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD) constitue avant tout un lieu de prise de décisions et de concertation entre les différentes instances susceptibles de jouer un rôle actif dans l’éradication de toutes les formes de délinquance (prévention, dissuasion), ou pour l’accompagnement des victimes.
Composition du C.L.S.P.D
Le Maire, le Préfet de Région, et le Procureur de la République sont membres de droit du Conseil. Autrement, dit, celui-ci ne peut se réunir en l’absence de l’un d’entre eux, ou de leur représentant. Présidée par le Maire, cette instance est par ailleurs structurée en trois collèges :
• Désigné par le Maire, le premier collège rassemble des Elus de la Collectivité dotés de délégations en lien direct ou indirect avec les questions traitées (Sécurité, Education, Environnement, Urbanisme, Politique de la Ville, Jeunesse, Education, Vie des quartiers, Précarité & Toxicomanie), ainsi que le Président du Conseil Général (compétent notamment dans les domaines du logement, de la jeunesse, de l’éducation, et du social)
• La composition du deuxième collège échoit au Préfet. Il s’agit en l’occurrence de rassembler les différentes Directions des services de l’Etat dotées de compétences pouvant permettre le lancement ou l’accompagnement de mesures décidées en séance : Police nationale, Rectorat, Direction du Travail, PJJ , DDJS , DSDS , DDE , SPIP
• Enfin, le troisième collège regroupe divers représentants du monde associatif et de la vie civile, compétents notamment en matière de logement, d’éducation, d’aide aux victimes, d’accompagnement à la réinsertion, de transports, et d’hébergement.
L’éradication des squats et de l’habitat insalubre, première des priorités.
Si les chiffres de la délinquance pour la ville de Cayenne se sont indéniablement améliorés depuis le pic de 2005 (et ce en dépit d’un léger rebond pour le premier semestre de l’année 2009), reste que la situation demeure préoccupante, particulièrement en centre-ville et dans certains quartiers.
Or, à l’évidence, la prolifération des squats contribue grandement au maintien à un niveau élevé de la délinquance de proximité et du sentiment d’insécurité qui en découle, dans la mesure où elle favorise ou rend possible un certain nombre de délits.
Outre la grande misère et la détresse humaine qu’ils abritent la plupart du temps, les squats sont en effet le lieu par excellence de nuisances sonores, raccordements électriques de fortune (et donc dangereux), recels, trafics, consommation de stupéfiants, prostitution, viols, violences, voire assassinats, et servent à l’occasion de refuge à des personnes ayant commis divers forfaits à l’extérieur (vols à l’arraché, vols à la roulotte, braquages, agressions…).
C’est pour cela que l’éradication des squats, et plus généralement la résorption de l’habitat insalubre, constitue un des volets prioritaires de la politique de la Ville de Cayenne en matière de sécurité publique, quand bien même celle-ci ne saurait naturellement s’y réduire.